mardi 26 mars 2013

Laurine Rousselet
Le 23 mars 2013


(...) " Pour regarder vers l'infini, il faut savoir échouer. C'est un travail monumental: les genoux en sang, courir crève de joie. Et pas moyen de dissimuler les courants d'airs. Ils font du crâne un soleil-tournis. J'ai toujours l'impression de me réveiller lorsque les autres s'endorment. Leur présence me fait trop de bruit. J'ai trop besoin de l'absence en moi. Et je ne veux pas m'adresser à l'autre, surtout pour dériver. J'emprunte au temps quelques bouffées d'air. Il se retrouvera bien en moi. Se nouer à la vie demande d'en sortir souvent. Le geste se nomme le poème." (...)

Extrait de De l'or havanais aux éditions Apogée ( 2010)


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